Au matin du 6 novembre, il semble que Donald Trump ait accompli l’un des retours les plus spectaculaires de l’histoire politique américaine, voire de l’ensemble de l’histoire électorale mondiale. Il apparaît que M. Trump est en passe de remporter à la fois le vote populaire et le collège électoral, ce dernier avec une marge significative. Le président Trump disposera également d’une majorité républicaine au Sénat, et il pourrait également obtenir une majorité à la Chambre des représentants.

Les premières indications montrent une hausse des cours boursiers à court terme, en réponse à la promesse du candidat républicain de réduire sensiblement les impôts des entreprises et de diminuer la réglementation. Le dollar américain s’est renforcé et les obligations à long terme ont baissé. Le Bitcoin a atteint des niveaux records.

La campagne de Trump a clairement annoncé que des tarifs douaniers pourraient être imposés sur une gamme sans précédent d’importations, potentiellement sur l’ensemble des produits importés par les États-Unis. Des mesures strictes pourraient également être envisagées contre les immigrants illégaux et les réfugiés économiques, probablement parmi les premières actions de la nouvelle administration.

Il pourrait également y avoir un réalignement de la politique étrangère mondiale aussi radical que celui qui a eu lieu dans la politique intérieure américaine. Une attitude bien plus critique envers des alliances telles que l’OTAN, le manque de soutien pour la guerre de l’Ukraine contre la Russie et la remise en question d’accords commerciaux comme l’ACEUM augurent une période inconfortable pour l’Europe, le Canada et le Mexique.

Ses opposants l’ont dépeint comme un homme animé par la vengeance et le chaos, accumulant à son égard de nombreuses accusations graves, tant sur le plan politique que personnel, au cours de la campagne. Pour ses partisans, cependant, il incarne un homme de destin, prêt à restaurer le rêve américain, à inverser l’appauvrissement de la classe ouvrière causé par la mondialisation, et à mettre fin aux “guerres de paix acharnées” qui ont épuisé le moral et les ressources des États-Unis au cours des soixante dernières années.

Rêve ou cauchemar ? Les quatre prochaines années en donneront le verdict.

– Richard Rooney

 


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